Un comte pour Roquebillière

Comment Roquebillière fut inféodée

Le 20 novembre 1689, Roquebillière se voyait contrainte de s’endetter fortement pour « régler les droits d’inféodation dus à Jean-Baptiste Garagno ». Son père, Antoine, Garde général des Finances auprès de la Régente de Savoie, avait obtenu le titre comtal du village, le 26 octobre 1680, à la suite de l’achat des dettes du village. Cherchant à s’opposer aux prétentions du feudataire par des arguments rappelant ses Libertés médiévales, Roquebillière se voyait pourtant contraint d’accepter la décision ducale et de prêter serment au nouveau comte. La contrainte politique se complétait d’une obligation financière telle que Roquebillière devait contracter un emprunt auprès d’un habitant de Saint-Martin pour 100 doubles d’or. Elle se proposait de le rembourser grâce à un cens (loyer) annuel, dont le revenu était tiré de la bandite (pâturage) de Siruol. Plus de 80 ans plus tard, le 20 novembre 1771, l’emprunt était finalement soldé par le rachat du cens, pour une somme de 5 049 lires, capital et intérêts compris. La dette épurée, ce n’est qu’avec la Révolution que Roquebillière se libérait enfin de la prédominance politique du Comte.

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